Dirigeants et représentants de plus de 60 pays sont attendus mercredi et jeudi (21-22 juin) à Londres pour une conférence sur la reconstruction de l’Ukraine, qui cherche à mobiliser États, entreprises et grandes institutions financières. Ainsi, si les besoins immédiats sont évalués à 14 milliards par la Banque mondiale, le redressement plus global de l’économie du pays coûtera 411 milliards de dollars selon une étude récente de la Banque mondiale, l’ONU, l’Union européenne et le gouvernement ukrainien. Une somme appelée à grossir à mesure que le conflit se poursuit. De ce sans, le Premier ministre britannique Rishi Sunak, dont le pays est l’un des soutiens les plus actifs de Kiev, doit ouvrir cette conférence. Participeront aussi la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire d’État américain Antony Blinken ou encore la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna. Toutefois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky sera présent à distance par vidéo, alors que l’armée de Kiev tente de regagner les territoires pris par les Russes depuis le début de l’invasion du pays en février 2022. En effet, le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement a lancé lundi (27 mars) une nouvelle plateforme numérique pour renforcer l’engagement de l’Allemagne dans le processus de reconstruction en Ukraine. Selon Downing Street, Rishi Sunak compte réitérer l’engagement des Occidentaux à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra pour continuer à gagner cette guerre » et à l’aider à « construire l’avenir qu’elle mérite ». Londres a de son côté débloqué des garanties de crédits de la Banque mondiale atteignant trois milliards de dollars sur trois ans pour financer les services publics ukrainiens. S’y ajoutent 240 millions de livres (280 millions d’euros) d’aide bilatérale, destinés notamment au déminage et des projets humanitaires. Toutefois, la communauté internationale réfléchit aussi aux moyens légaux de mobiliser les dizaines de milliards de fonds et actifs russes gelés pour financer cette reconstruction. Cette conférence sur la reconstruction est la deuxième à être organisée depuis le début de la guerre, après celle tenue l’an dernier à Lugano en Suisse.