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Marie-France Garaud, l'éminence grise au service de la grandeur française

Marie-France Garaud, l'éminence grise au service de la grandeur française

Née en 1934 à Poitiers, Marie-France Garaud n'était pas prédestinée à une carrière politique. Pourtant, cette juriste de formation est devenue une figure incontournable des coulisses du pouvoir sous les présidences de Georges Pompidou et Jacques Chirac, au point d'être surnommée la "Richelieu en jupon".

Une ascension fulgurante dans les arcanes du pouvoir

C'est en 1957 que Marie-France Garaud fait ses premiers pas dans les sphères politiques en devenant attachée parlementaire de Jean Foyer, son ancien professeur de droit. Remarquée pour son intelligence aiguë et sa droiture, elle gravit rapidement les échelons auprès de Georges Pompidou, qu'elle accompagne jusqu'à l'Élysée.

Aux côtés de Pierre Juillet, son mentor et stratège, elle forme un redoutable tandem d'éminences grises qui œuvrent dans l'ombre pour protéger Pompidou et écarter ses adversaires. Leur influence culmine lors de l'élection présidentielle de 1974, où ils contribuent à la défaite de Jacques Chaban-Delmas.

La rupture avec Jacques Chirac

Après la mort de Pompidou, Garaud et Juillet prennent sous leur aile le jeune Jacques Chirac, le façonnant pour en faire le prochain président gaulliste. Mais en 1979, Bernadette Chirac exige le départ de Marie-France Garaud, provoquant une rupture définitive.

"Je le croyais du marbre dont on fait les statues ; il était de la faïence dont on fait les bidets", lancera-t-elle avec sa verve légendaire à l'encontre de Chirac.

Une souverainiste convaincue jusqu'au bout

Déçue, Garaud se lance dans la course à la présidentielle de 1981, n'obtenant que 1,33% des voix. Mais cette femme de caractère, passionnément souverainiste, continue de défendre avec vigueur l'indépendance et la grandeur de la France.

Opposée aux guerres et au "choc des civilisations", elle milite aux côtés de Philippe Séguin et Charles Pasqua contre le traité de Maastricht. Jusqu'à ses derniers jours, elle restera une voix respectée, notamment par la nouvelle génération souverainiste.