La présidente du conseil italien Giorgia Meloni a visité mercredi 5 juin le chantier du futur centre d'identification des migrants à Shengjin et du centre de rétention à Gjadër en Albanie. Ce projet fait suite à un accord entre l'Italie et l'Albanie en novembre 2023 pour une durée de 5 ans.
Externalisation du traitement des demandes d'asile
L'objectif pour Meloni est de mettre en place une logique d'externalisation du traitement des demandes d'asile. Les migrants secourus en mer par les navires italiens seraient transférés en Albanie où leurs demandes seraient étudiées. Cette approche gagne en popularité auprès d'autres gouvernements européens, comme celui de Rishi Sunak au Royaume-Uni qui prévoit un arrangement similaire avec le Rwanda.
Critiques sur les coûts et l'approche
Cependant, le projet de Meloni soulève des critiques. Le coût élevé de la construction des centres en Albanie est remis en question, d'autant que leur ouverture a déjà été reportée au 1er août. Plus largement, cette approche visant à externaliser le traitement des demandes d'asile hors de l'UE est jugée inconséquente et inhumaine par certains. En somme, bien que présenté comme une solution par Meloni, ce projet d'externalisation en Albanie des procédures d'asile pour les migrants arrivant en Italie fait l'objet de vives critiques, notamment sur son coût et son caractère jugé indigne envers les demandeurs d'asile.