Le groupe djihadiste État islamique (EI) a revendiqué hier lundi 31 juillet, l’attentat-suicide qui a fait la veille plus de 50 morts, dont de nombreux mineurs, lors d’un meeting politique dans le nord-ouest du Pakistan. Les talibans pakistanais, qui opèrent dans la région, avaient quant à eux nié en être à l’origine, affirmant ne pas s’en prendre aux forces de sécurité. Pour rappel, un membre de l’EI « a fait détonner sa ceinture d’explosifs au milieu d’une foule importante » dans la ville de Khar, a indiqué l’EI via son organe de propagande Amaq, « tuant un chef local et d’autres dirigeants » du parti Jamiat Ulema-e-Islam (JUI-F). Quelque 400 sympathisants du parti religieux conservateur Jamiat Ulema-e-Islam (JUI-F), partenaire clé de la coalition gouvernementale dirigée par un ancien islamiste dur, attendaient le début des discours lorsque l’auteur de l’attentat s’est fait exploser près de la scène. L’attentat s’est produit dans la ville de Khar, dans le district de Bajaur (Nord-Ouest), à seulement 45 kilomètres de la frontière afghane. Toutefois, cette région a connu une multiplication des attaques depuis le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan en août 2021. Des milliers de personnes ont assisté hier lundi aux premières funérailles, notamment celles de deux cousins âgés de 16 et 17 ans.