Malgré la perspective indiquée d'une "catastrophe" climatique, la réponse collective du monde reste "déplorable", a dénoncé jeudi 15 juin, le secrétaire général de l'ONU, s'en prenant particulièrement une nouvelle fois aux énergies fossiles "incompatibles" avec la survie de l'humanité. "Nous nous précipitons vers la catastrophe, les yeux grands ouverts, avec bien trop de gens prêts à tout miser sur des voeux pieux, des technologies qui n'ont pas fait leur preuve ou des solutions miracles", a indiqué Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, lors d'une conférence de presse. Dans lemêmesens, "les politiques actuelles conduisent le monde vers un réchauffement de +2,8°C d'ici la fin du siècle. Cela annonce une catastrophe. Pourtant la réponse collective est pitoyable." "Les pays sont loin de tenir leurs promesses et leurs engagements climatiques. Je vois un manque d'ambition. Un manque de confiance. Un manque de soutien. Un manque de coopération. Et une foison de problèmes de clarté et de crédibilité", a martelé le secrétaire général, qui va organiser le 20 septembre prochain, un sommet sur l'action climatique à New York. "Il est temps de se réveiller et d'accélérer la cadence", a-t-il plaidé, estimant toujours que respecter l'objectif idéal de l'accord de limiter le réchauffement à +1,5°C est "encore possible". Mais pour cela, il faut agir "immédiatement", en commençant "par le coeur pollué de la crise climatique: les énergies fossiles". Toutefois, les industries du secteur des énergies fossiles, charbon, pétrole et gaz, sont des cibles privilégiées du secrétaire général, qui les a exhortées à s'éloigner d'"un produit incompatible avec la survie des humains".
Réchauffement climatique : la réponse du monde est "pitoyable", a dénoncé le patron de l'ONU
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