Editorial

Éditorial : L'élégance du président face aux chocs des deux légitimités en France

La légitimité du président Macron

Emmanuel Macron a été élu par le peuple français au suffrage universel direct, ce qui lui confère une légitimité démocratique indéniable pour un mandat de cinq ans, conformément à l'article 6 de la Constitution de la Ve République. Cette élection directe par les citoyens est la base de son autorité et de sa légitimité à gouverner.

La légitimité du Parlement

En face, nous avons une autre légitimité populaire incarnée par le Parlement, élue également par le peuple mais au suffrage universel indirect. Le Parlement, composé de l'Assemblée nationale et du Sénat, a le pouvoir de légiférer et de contrôler l'action du gouvernement, comme le stipule l'article 24 de la Constitution. Cette dualité crée un équilibre des pouvoirs mais peut aussi mener à des tensions, surtout en période de cohabitation ou de majorité relative.

Les critiques envers le président

Certains accusent le président Macron d'avoir, par ses décisions et ses idées, provoqué des troubles et du chaos. Les manifestations des Gilets jaunes, la réforme des retraites et d'autres politiques controversées ont alimenté ce sentiment. Ces critiques soulignent une crise de légitimité où les actions du président sont remises en question par un parti de la population et des représentants élus.

Le choc des légitimités

Nous sommes donc face à un choc de légitimités : celle du président, élue directement par le peuple, et celle du Parlement, représentant également le peuple mais avec un mandat différent. La question se pose alors : laquelle de ces légitimités devrait prévaloir en cas de conflit ?

La solution : l'élégance démocratique

La seule solution viable dans une démocratie est de s'en remettre à un "juge de paix", c'est-à-dire de trouver des mécanismes institutionnels pour résoudre ces conflits. Cela pourrait inclure :

  • Le recours au Conseil constitutionnel: Pour arbitrer les conflits entre les pouvoirs exécutif et législatif (article 61 de la Constitution).
  • La dissolution de l'Assemblée nationale: Un outil à la disposition du président pour résoudre une crise politique (article 12 de la Constitution).
  • La démission du président: Bien que ce soit une mesure extrême, elle pourrait être envisagée si le président estime qu'il ne peut plus gouverner efficacement.

Conclusion

Ce débat crucial sur les légitimités en France est fondamental pour l'avenir de notre démocratie. Les jeunes, impatients et éduqués, ne comprennent plus la présence de forces étrangères sur le sol africain, tout comme ils ne tolèrent plus les dysfonctionnements de notre système politique. Le président Macron, en faisant preuve d'élégance démocratique, pourrait choisir de démissionner pour permettre un renouveau et une réinitialisation de notre République.L'avenir de la France dépendra de notre capacité collective à naviguer ces tensions et à trouver des solutions qui respectent les principes démocratiques et la volonté du peuple.