Une vieille sagesse africaine, nous rappelle que : « les casseroles pleines ne font pas de bruit. » Plus les gens sont sans consistance, plus on les voit se grimer, se pavaner, amuser la galerie, essayer de capturer l’attention du vulgum pecus, le petit peuple, qui se gave et rêve de la gloire des puissants.
Regardons vivre cet argentin. Nous reconnaissons le champion dans son registre ; nous le voyons à l'œuvre sur les terrains de football, avec son savoir-faire, presque inné. Il nous surprend et , nous l'adulons !
Mais si Lionel Messi est au Zénith, c'est aussi parce qu'il est humble, presque comme nous. Il garde en lui quelque chose de nous, le peuple . Qui sait comment s’appelle la femme de ce sextuple ballon d’or, la belle Antonella Roccuzzo, son amour de jeunesse, aujourd’hui 33 ans et mère de ses trois enfants ? Combien de villas et de limousines il a déjà acquises ? Pas grand monde ne peut le dire ! Les génies restent secrets, bien souvent discrets. Ils n’ont pas besoin de faire un étalage nauséeux de leurs biens ou de leurs conquêtes féminines pour exister. Leur éclat de génie suffit à nous éblouir. Messi est un demi-dieu du football. Il rentre au panthéon des étoiles et des légendes du sport, comme Pelé, Mohammed Ali, Serena William ou le pilote émérite Lewis Hamilton.
Les dieux sont muets, insondables. Ils se taisent parce que leur parole vaut de l’or. Ils ne parlent que pour refaire le monde. Le petit Messi doit interroger nos certitudes sur la vraie réussite. Celle qui se moque de la réussite des sots .
Christian Sabba Wilson