Paris a accueilli, vendredi 12 novembre, une conférence internationale pour soutenir les élections législatives et présidentielles prévues en décembre 2021. La communauté internationale appelle à des élections "inclusives" et "crédibles" pour tourner la page d'une décennie de désordre.
Le rétablissement de la paix en Libye est un nouveau défi pour la communauté internationale. La conférence internationale organisée en France vendredi 12 novembre vise à soutenir la Libye dans l'organisation des élections présidentielles en décembre, mais aussi des élections législatives prévues en janvier. Après plusieurs années de chaos, ces deux élections sont d'une importance capitale pour le retour de la paix dans ce pays.
Les pays impliqués dans la médiation de la crise en Libye insistent sur le fait qu'"il est important que toutes les parties prenantes libyennes se mobilisent résolument pour l'organisation d'élections présidentielles et législatives libres, justes, inclusives et crédibles le 24 décembre 2021".
La communauté internationale a également mis en garde tous ceux qui tenteraient de saboter ce processus. " Les personnes ou entités, à l'intérieur ou à l'extérieur de la Libye, qui tentent d'entraver, de saper, de manipuler ou de falsifier le processus électoral et la transition politique seront tenues responsables et pourront être inscrites sur la liste du Comité des sanctions de l'ONU ".
Participants notables à la conférence
Le sommet coprésidé par la France, l'Allemagne, l'Italie, les Nations unies et la Libye a vu la présence d'une quinzaine de chefs d'État, d'une quinzaine de ministres des affaires étrangères et de dirigeants d'organisations telles que le Conseil européen, l'Union africaine, la Ligue arabe, le G5 Sahel.
Par exemple, la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et les chefs d'État des pays voisins (Niger, Tchad.)
Angela Merkel d'Allemagne, Mario Draghi d'Italie et les Libyens Mohamed Al-Manfi, président du Conseil présidentiel, et Abdelhamid Dbeibah. Le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, représentait la Russie.
On note l'absence du président algérien Tebboune, du président turc Erdogan et du président russe Poutine ; des absences qui 'peuvent entacher cette séquence Libye'', selon Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen.
D'autres aspects tels que "le plan libyen de départ des forces étrangères et des mercenaires", ont été évoqués.
Le dépôt des candidatures aux élections présidentielles a été ouvert le lundi 8 novembre et plusieurs acteurs de la scène politique libyenne tels que l'ancien ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha, le diplomate et fondateur du parti "Ihya Libya" Aref al-Nayed, l'ancien ambassadeur libyen auprès de l'ONU Ibrahim al-Dabbachi, l'ancien ministre de l'Industrie sous Kadhafi et membre du parti "Projet national", Fathi Ben Shatwan ont annoncé leur candidature.
Jean Baptiste Bodo