Le gouvernement envisage de mettre en place une politique nationale d’évaluation pour encadrer la planification, la mise en œuvre et l’utilisation des ressources publiques par les acteurs institutionnels.
La mise en place d'une politique nationale de gouvernance viendra accélérer le processus de bonne gouvernance. Ce sujet était au centre d'un atelier organisé le 20 septembre 2021 par le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, Francis Nkea Ndzigue avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef). Ces travaux sur la mise en œuvre de la politique nationale de l’évaluation font suite aux recommandations de la 5e journée nationale de l’évaluation tenue le 31 mai 2021 à Libreville.
Selon le gouvernement, cet outil permettra de mettre en place de politiques efficaces permettant d'améliorer et de transformer la vie des populations. Il permettra également de rendre l'action publique plus efficace, proche du bien public et de l'intérêt général. « La politique nationale de l’évaluation doit être un acquis pour tous les acteurs de l’évaluation. Le succès de sa mise en œuvre est un défi majeur pour les années à venir et nécessitera l’implication de tous les acteurs de développement avec le soutien d’une volonté politique forte. Il est impérieux que la culture de l’efficacité, de la transparence et de la reddition des comptes intègre la mise en œuvre de l’action publique pour espérer un développement ordonné de notre pays », a déclaré le ministre de la promotion de la bonne gouvernance, Francis Nkea Ndzigue.
Quant au représentant de l’Unicef, Noël Marie Zagre, la mise en place d'une politique nationale d'évaluation est une initiative qui suscite davantage de réflexions autour des dispositifs à mettre en place pour la bonne gouvernance dans le pays.
Pour rappel, le Gabon s’est engagé ces dernières années dans un processus d’amélioration de la gouvernance à travers des actions visant une bonne gestion des affaires publiques et la consolidation de l’État de droit. Selon un audit de la direction générale du Budget et des finances publiques, il y a des agents publics qui parviennent toujours à mettre la main dans les caisses de l’État, malgré les moyens déployés pour protéger la fortune publique. Sur la période 2012-2016, la somme de 600 milliards de FCFA a été frauduleusement payée aux fournisseurs par l’État.
Ruth MUSI