C’est l’une des prisons les plus controversées au monde. Autant associée à la guerre contre le terrorisme qu’à ses dérives. La prison de Guantanamo, un site militaire américain sur l'île de Cuba. On ne connaît pas le programme exact de Fionnuala Ní Aoláin, ni cette rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l'homme et la lutte antiterroriste va pouvoir s’entretenir avec une trentaine de personnes encore détenues à Guantanamo. Durant sa mission, du 6 au 14 février, l’Irlandaise devrait en revanche parler avec des anciens prisonniers, libérés après des années de traitements dégradants voire de tortures. Avec d’autres experts de l’ONU, elle avait d’ailleurs qualifié la prison de « tâche » sur l’engagement des États-Unis en faveur d’un État de droit. L'experte va officialiser une déclaration, incluant des conclusions et des recommandations, à la fin de la visite. Le 15 mars 2022, elle avait indiqué avoir reçu une invitation préliminaire de Washington pour organiser une visite technique. Pour rappel, le président américain, Joe Biden souhaite fermer la prison avant la fin de son mandat, comme l'un de ses prédécesseurs, Barack Obama, duquel il était le vice-président et qui n'y est jamais parvenu en huit ans. L'actuel locataire démocrate de la Maison Blanche tarde lui aussi à concrétiser sa promesse.