Samedi 16 octobre 2021 à Kinshasa, des dizaines de milliers de personnes ont marché pour réclamer la mise en place d'une commission électorale dépolitisée à l'appel de l'opposition.
Les populations lancent un cri d’alerte pour dénoncer la politisation de la commission électorale. Elles ont exprimé leur colère à travers une manifestation qui a regroupé des dizaines de milliers de personnes. Le cortège supervisé par le candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018 et l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito était encadré par plusieurs dizaines de policiers pour maintenir l'ordre.
Lors de cette manifestation, les messages sur les banderoles dénonçaient la corruption orchestrée par le régime en place. << Nous ne voulons pas d'une Ceni politisée >>, lit-on sur ces affiches ou encore << Présidence de la Ceni : nous ne voulons pas de Denis Kadima >> dont le nom a été proposé par six chefs de confessions religieuses comme Président de la Ceni contre l'avis de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et des protestants de l'Église du Christ au Congo (ECC), qui l'accusent de corruption et de proximité avec le Président Tshisekedi.
Pour exprimer leur ras-le-bol, les manifestants ont également déchiré l'effigie du Président Tshisekedi ainsi qu'un drapeau de son parti, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Cette attitude a engendré la colère des militants du parti présidentiel qui ont tenté de bloquer le passage du cortège qui se dirigeait vers le siège de leur parti.
Les forces de l'ordre ont été obligées de tirer des gaz lacrymogènes afin de les disperser et permettre aux manifestants de poursuivre leur marche jusqu'au Palais du peuple, siège du Parlement congolais.
Martin Fayulu a défendu la cause de cette marche en déclarant qu'il se rendra au siège du Parlement avec ses partisans s'il est nécessaire afin d'empêcher la préparation d'une nouvelle fraude électorale, en cas de passage en force dans la désignation de Denis Kadima comme Président de la Ceni.
Yaouba Mamadou