Après une journée d'affrontements sans forces contre les forces de sécurité, les manifestants sont déterminés à faire tomber le régime après le coup d'État. Ils ont dressé de nouvelles barricades et brûlé certains bâtiments publics. Ils en appellent à la communauté internationale pour le retour à un régime civil.
Les briques s'empilent de plus en plus. Ils ont barricadé la route avec des troncs d'arbres, des pneus, des cylindres. Chaque jour, les manifestants sont sur la route et utilisent ces outils pour demander le retour des civils au pouvoir.
Selon les manifestants "Nous avons déjà fait l'expérience il y a deux ans après la chute de l'ancien président Omar Al Bashir, ce lundi au moment du coup d'état personne n'a été choqué. En deux heures, nous avions imprimé des tracts, organisé des réunions et planifié des blocages et de la désobéissance civile. Nous savons comment communiquer sans nous faire prendre. Nous avons beaucoup appris et nous connaissons leurs techniques, nous savons ce qu'ils vont faire.
Ces militants s'attendent à une réponse massive des forces de sécurité. Le gouvernement ne se laissera pas faire par les manifestants, qui exigent le départ des militaires du pouvoir." Avec la fermeture des télécommunications, ils vont évidemment frapper fort à nouveau pour nous dissuader et chercher à nous arrêter. Ils savent que ce sont les forces vives qui mettent le feu aux barricades qui bloquent les rues et qui ont été en première ligne contre Omar Al Bashir.
Le peuple soudanais souhaite l'aide de la communauté internationale, qui pourra mettre en place un pouvoir civil de transition au pouvoir.
Gabriel ONANA