La Hongrie a rejeté mercredi, la proposition d'un embargo européen progressif sur le pétrole Russe " dans sa forme actuelle", jugeant qu'une telle décision "destabiliserait complètement la sécurité énergétique du pays". La proposition a été faite par la présidente de la commission européenne, Ursula Von Der Leyen.

Embargo sur le pétrole Russe, déconnexion des autres banques du réseau SWIFT, interdiction de diffusion pour certains médias, sont les mesures restrictives que la présidente de la commission européenne, Ursula Von Der Leyen, a dévoilé officiellement lors de son sixième train de sanctions destinées à punir la Russie pour son invasion militaire en Ukraine.

Des sanctions rejetées par la Hongrie qui juge qu'une telle mesure "détruirait complètement la sécurité énergétique du pays". Le projet bruxellois " ne peut pas être soutenu dans sa forme actuelle. En toute responsabilité, nous ne pouvons pas voter", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, dans un message vidéo diffusé sur sa page Facebook.

Une dérogation a donc été proposée à la Hongrie et à la Slovaquie, pour leur permettre de contribuer et de mener leurs achats pendant un certain temps, car les deux pays étant enclavés et totalement dépendant des livraisons par l'oléoduc Droujba, faute de connexion avec le reste de l'Union Européenne, ont indiqué deux responsables à l'AFP.

Par contre ce délai d'un an est suffisant, a insisté Peter Szijjarto. " La livraison du pétrole Russe, necessite de le faire fonctionner par la Hongrie, serait-il interdit à partir de la fin de l'année prochaine ?", a précisé le ministre impossible d'après lui.

La proposition a été soumise aux États membres. Elle devrait être approuvée à l'unanimité.

Rosine MANGA