Depuis l'arrivée au pouvoir de Javier Milei le 10 décembre 2023, l'Argentine connaît une période de turbulences économiques et sociales. Le nouveau président, connu pour ses positions libertariennes et son populisme de droite, a mis en place des mesures drastiques pour tenter de redresser l'économie du pays.
Un gouvernement de crise pour lutter contre l'inflation
Dès son entrée en fonction, Milei a annoncé un projet de loi d'urgence (DNU) visant à réformer en profondeur l'économie argentine. Les principales mesures incluent :
- Une dévaluation massive du peso
- La libéralisation de nombreux secteurs de l'économie
- La réduction des dépenses publiques
Des mesures de droite décomplexées
Le gouvernement Milei a adopté une approche radicale, caractérisée par :
- La fin de nombreuses aides sociales
- Une réduction drastique des dépenses sociales
- La privatisation d'entreprises publiques
Un pays au bord de la crise et en rupture
Ces politiques ont provoqué de vives réactions dans la population :
- Augmentation rapide du coût de la vie
- Hausse du chômage
- Tensions sociales croissantes
L'homme providentiel remis en question
Milei, qui s'était présenté comme l'homme capable de sauver l'Argentine de la crise, fait face à une contestation grandissante :
- Manifestations massives dans les grandes villes
- Grèves dans plusieurs secteurs clés de l'économie
- Critiques de l'opposition et de certains alliés politiques
Les ouvriers et les classes moyennes réagissent
La contestation s'organise, notamment autour :
- Des syndicats qui appellent à des grèves générales
- Des mouvements citoyens qui dénoncent la baisse du pouvoir d'achat
- Des associations qui alertent sur la précarisation croissante de la population
Bilan des premiers mois de Milei
Après plusieurs mois au pouvoir, le bilan de Milei est mitigé :
- Une légère baisse de l'inflation, mais à un coût social élevé
- Une confiance des marchés internationaux qui reste fragile
- Une polarisation accrue de la société argentine
Quelles leçons en tirer ?
L'expérience argentine sous Milei soulève plusieurs questions :
- Les limites du populisme économique face à des crises structurelles
- La difficulté de mettre en œuvre des réformes radicales dans un contexte démocratique
- L'importance de l'équilibre entre assainissement économique et protection sociale
En conclusion, l'Argentine de Milei traverse une période de profonds bouleversements. Si certains indicateurs économiques montrent des signes d'amélioration, le coût social des réformes reste élevé. L'avenir dira si cette approche radicale permettra un redressement durable de l'économie argentine ou si elle ne fera qu'exacerber les tensions sociales existantes.