Plus d'un mois après les manifestations du 1er-Mai, les cortèges étaient plus dispersés que jamais, partout dans le pays. Pareil dans les bastions de la contestation, les chiffres sont les plus faibles enregistrés en près de cinq mois. À Nantes, ils étaient ainsi 8.600 d'après la police, 20.000 d'après les organisateurs, plus bas encore que le 11 mars, point bas du mouvement jusqu'à présent. Même son de cloche à Rennes, où 5.500 à 10.000 personnes ont défilé, à Rouen (2.900 à 6.000), mais aussi plus au sud à Nice (1.700 à 6.500) et Perpignan (2.000 à 4.000). Certaines villes ont dépassé de peu leurs jauges minimales, mais suivaient tout de même la tendance, comme Grenoble (5.000 à 10.000) et Le Havre (3.500 à 10.000). Toutefois, malgré cette dégringolade générale, les estimations ont fait encore le grand écart à Toulouse (8.000 à 50.000) et Marseille (4.000 à 50.000).