La double médaillée de bronze du monde du 10 000 m et championne du monde de cross-country 2015 Agnes Tirop a été retrouvée morte mercredi 13 octobre 2021,à son domicile à Iten.

Les responsables Kényans de l'athlétisme ont affirmé que l'étoile montante de 25 ans qui a terminé quatrième du 5 000 m aux Jeux olympiques de Tokyo a été poignardée à plusieurs reprises. Sa mort est considérée comme un homicide présumé.

<<Le Kenya a perdu un joyau qui était l'un des géants de l'athlétisme à la croissance la plus rapide sur la scène internationale, grâce à ses performances accrocheuses sur la piste>>, a déclaré Athletics Kenya dans un communiqué.

Selon Tom Makori, chef de police de la région, lorsque les agents sont entrés dans la maison, ils ont trouvé Tirop sur le lit et il y avait une mare de sang sur le sol. Ils ont vu qu'elle avait été poignardée au cou. « Son mari est toujours en fuite et les enquêtes préliminaires révèlent que son mari est suspect car il est introuvable. La police essaie de retrouver son mari afin qu'il puisse expliquer ce qui est arrivé à Tirop>>, a t-il déclaré.

Le président kenyan Uhuru Kenyatta a déclaré : « Il est troublant, tout à fait malheureux et très triste que nous ayons perdu un jeune athlète prometteur qui, à l'âge de 25 ans, avait apporté tant de gloire à notre pays. Il est encore plus douloureux qu'Agnès, une héroïne kenyane à tous égards, ait douloureusement perdu sa jeune vie à cause d'un acte criminel perpétré par des gens égoïstes et lâches. J'exhorte nos forces de l'ordre à traquer et à appréhender les criminels responsables du meurtre d'Agnès afin qu'ils puissent faire face à toute la force de la loi.>>

 Pour rappel, l'athlète Agnès Tirop a remporté le bronze aux 10 000 m aux Championnats du monde d'athlétisme 2017 et 2019 et a remporté l'or aux Championnats du monde de cross-country 2015. Le mois dernier, Tirop a battu le record du monde du 10 km réservé aux femmes en Allemagne, franchissant la ligne d'arrivée en 30:01 pour raser 28 secondes du précédent record détenu par la Marocaine Asmae Leghzaoui en 2002.

Ruth MUSI