Dans une déclaration commune, les fédérations de football du Danemark, de la Norvège, de la Suède, de la Finlande, des îles Féroé et de l'Irlande envisagent de se séparer.
Selon Associated Press, Gianni Infantino est venu devant les fédérations européennes pour leur vendre une idée qui ne passe pas bien. La réponse de ses membres nordiques ne s'est pas fait attendre.<< Si une majorité à la FIFA décide d'adopter une proposition sur une coupe du monde bisannuelle, les associations nordiques de football devront envisager d'autres actions et scénarios plus proches de nos valeurs fondamentales, que ce que représente la proposition actuelle de la FIFA>>.
L'UEFA, qui est également offensée par le fait que la FIFA lance une campagne médiatique pour promouvoir l'idée d'une Coupe du monde tous les deux ans, a déclaré : "Compte tenu de l'impact majeur que cette réforme peut avoir sur l'ensemble de l'organisation du football, l'étonnement est général quant au fait que la FIFA semble lancer une campagne médiatique pour faire passer sa proposition. Alors que de telles propositions n'ont pas été présentées aux confédérations, aux associations nationales, aux ligues, aux clubs, aux joueurs, aux entraîneurs et à l'ensemble de la communauté du football."
Selon la presse assossiée, les six fédérations sécessionnistes européennes ont un soutien de poids en la personne d'Aleksander Ceferin, le président de l'UEFA. Ce dernier voit également la réforme d'un très mauvais œil. Il a reçu des notifications de 12 fédérations européennes qui envisagent de quitter l'organisme mondial.
L'idée du N°1 de la FIFA, d'attiser la planète foot ne plaît pas forcément aux petites fédérations qui sont visées par cette réforme. L'UEFA a également publié une étude qui assure qu'en cas de nouveau calendrier, les pertes seraient estimées entre 2,5 et 3 milliards d'euros (billetterie, diffuseurs, sponsoring), sur quatre ans uniquement pour les fédérations européennes. La ligue des nations serait perdue, par exemple. L'UEFA n'a aucune raison d'être favorable à cette réforme, d'autant qu'elle n'inclut même pas les conséquences sur les clubs européens et les championnats nationaux. La FIFA s'est mise à dos les joueurs de football depuis le début de cette campagne. Les joueurs et les clubs qui sont agacés par le nombre toujours croissant de matches à jouer, ainsi que la CONMEBOL. Les gens du terrain mais aussi les observateurs, qui ont peur de voir le monde perdre son prestige, si jamais il devait passer d'une fréquence de quatre à deux ans.
Virginie EDIMA.