L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a fait des vagues ce dimanche avec une tribune publiée dans le Sunday Times, appelant à une approche plus stricte en matière d'immigration. Cette intervention survient dans un contexte politique tendu, marqué par la montée du parti anti-immigration Reform UK.
Un plan pour "contrôler l'immigration"
Blair, figure emblématique du Parti travailliste, estime que le Royaume-Uni "a besoin d'un plan pour contrôler l'immigration". Il préconise une "nouvelle approche stricte" en matière de sécurité et de justice, soulignant l'importance de ces questions pour l'électorat britannique.
La proposition controversée d'une carte d'identité numérique
L'une des propositions les plus marquantes de Blair est l'introduction d'une carte d'identité numérique. Selon lui, cela permettrait aux Britanniques de "savoir précisément qui a le droit d'être ici". Cette suggestion est particulièrement audacieuse dans un pays qui n'a pas de carte nationale d'identité et où l'idée reste controversée.
Un contexte politique tendu
Ces recommandations interviennent alors que le parti Reform UK, anti-immigration et anti-système, a réalisé une percée significative lors des récentes élections législatives. Blair reconnaît que ce parti "pose un défi au Labour", bien qu'il ait principalement pris des voix aux conservateurs.
Des réactions mitigées au sein du Parti travailliste
Les propositions de Blair ne font pas l'unanimité au sein de son propre parti. Le nouveau ministre du Commerce, Jonathan Reynolds, a notamment écarté l'idée d'une carte d'identité numérique, illustrant les divisions potentielles sur cette question sensible.
Une préoccupation européenne
Blair établit un parallèle entre la situation britannique et celle d'autres pays européens, comme la France et l'Italie, où les partis traditionnels font face à une "déstabilisation" liée en partie aux questions migratoires.Alors que le débat sur l'immigration continue de façonner le paysage politique britannique, l'intervention de Tony Blair souligne l'urgence de trouver des solutions équilibrées à ce défi complexe. Reste à voir comment le gouvernement actuel et l'opposition réagiront à ces propositions dans les semaines à venir.