Dix jours avant le début officiel de la campagne, les affiches du président de la transition du Tchad Mahamat Idriss Déby Itno et son premier ministre Succès Masra ont été aperçues sur les murs dans plusieurs quartiers de  N'Djamena, la capitale tchadienne.

Une attitude que les candidats à l'élection présidentielle du 6 mai prochain au Tchad ont dénoncé, la qualifiant d'anticipée.

Le Dr. Nasra Djimasrgar lui aussi candidat à la présidentielle du 6 mai prochain a accusé le président de transition Mahamat Idriss Déby et son premier ministre d'être entrés en campagne depuis le 1er avril dernier.

De sources concordantes, Nasra Djimasrgar pointe ses adversaires d'avoir donné naissance à une situation frustrante et grave qui décrédibilise déjà le processus électoral du 6 mai prochain. Pour lui, l'équité n'est pas respectée car les deux candidats devraient totaliser 35 jours de campagne contre 21 comme le prévoit la réglementation en vigueur.

Pour l'ancien premier ministre tchadien Albert Pahimi, "c'est une situation qui traduit à suffisance le manque d'autorité, le manque de neutralité et l'incapacité de l'administration électorale. Ce qui inquiète quant à l'avenir du processus électoral.

Alors que les autres candidats en lice ont menacé de mener des actions pour  faire entendre leur voix si rien n'était fait, l'Agence Nationale de Gestion des Élections accusée de partialité a ordonné aux deux candidats via une correspondance de retirer leurs affiches.