Hier samedi 25 février était jour de vote pour les élections présidentielle, législatives et sénatoriales, alors que le pays est frappé par de multiples crises tant économiques que sécuritaires. Pour le scrutin présidentiel, ce sont dix-huit candidats qui se sont présentés. Les électeurs devront élire celui qui succèdera au président Buhari qui se retire après avoir effectué deux mandats, comme le veut la Constitution. Lors de cette journée de vote, des tensions se sont parfois fait sentir avec notamment des incidents sporadiques mais pas de flambée de violence majeure, jusqu’en milieu de journée, a rapporté une consoeur correspondante. Dans l'État de Kogi, dans le nord du pays, la situation semblait particulièrement tendue. Des bandes ont attaqué des bureaux et détruit du matériel électoral. Les Forces de sécurité auraient même abattu l'un de ces assaillants. Dans cette région, le gouverneur local est accusé d'avoir détruit plusieurs routes, carrément, pour mettre des bâtons dans les roues de l'opposition et de la Commission électorale ! Il a affirmé qu'il s'agissait de prévenir tout risque d'attaque contre les électeurs. D'autres accrochages ont eu lieu à Lagos et ce, malgré une très forte présence militaire dans certains quartiers. Plusieurs bureaux de vote ont ainsi été attaqués et les urnes endommagées, ce qui signifie que ces votes seront annulés.