Le Président turc menaçait depuis novembre de lancer une opération militaire terrestre dans le nord de la Syrie pour repousser les combattants kurdes. Recep Tayyip Erdogan a affirmé à son homologue russe Vladimir Poutine la nécessité de «nettoyer» le nord de la Syrie des forces kurdes, lors d'un entretien téléphonique ce dimanche 11 décembre. «Il est important et prioritaire de nettoyer le long de la frontière des terroristes, sur au moins 30 km de profondeur, conformément au mémorandum de Sotchi en 2019», a-t-il déclaré, faisant référence aux combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) dans le nord de la Syrie, d'après un communiqué de la présidence turque. Selon le Kremlin, les deux Chefs d'États ont évoqué «la problématique» de la résolution du conflit en Syrie sur la base «du respect des conditions» de l'accord russo-turc de 2019. «Les organes de défense et de politique extérieure des deux pays vont poursuivre à cet égard des contacts étroits», a indiqué la présidence russe dans un communiqué. Pour rappel, en 2019, un accord entre Ankara et Moscou avait mis fin à une autre offensive turque, promettant la création d'une «zone de sécurité» de 30 km pour protéger la Turquie des attaques qui pourraient venir du territoire syrien. Un accord aux termes similaires avait été séparément conclu entre Ankara et Washington en 2019. La Turquie reproche à la Russie, ainsi qu'aux États-Unis, de ne pas respecter ces accords et d'avoir failli à éloigner les YPG de la frontière turque