Au lendemain de la révélation d’une affaire de corruption de grande ampleur entre des eurodéputés et le Qatar, qui a particulièrement conduit à l’inculpation de la vice-présidente du Parlement, Eva Kaili, les questions se multiplient. À Strasbourg, la session parlementaire qui s’est ouvert, ce lundi 12 décembre, a risqué être mouvementée. Pour la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, les soupçons de corruption au sein du Parlement européen sont « très graves ».
Après le choc, les questions se bousculent au lendemain de l’inculpation et de l’arrestation dimanche, à Bruxelles, de la vice-présidente du Parlement, la Grecque Eva Kaili pour des faits présumés de « corruption ». Qui était au courant ? Comment la procédure judiciaire va-t-elle se dérouler ? « Une enquête est en cours et nous la suivons », a précisé, prudent, le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell, jugeant « très préoccupantes » les informations sur cette affaire alors que l’onde de choc a continué à s’étendre. « Il s’agit vraiment d’un incident incroyable qui doit maintenant être élucidé sans équivoque et avec toute la rigueur de la loi, car il en va également et surtout de la crédibilité de l’Europe », a pensé pour sa part la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. « C’est un scandale sur lequel nous devons faire éclater la vérité afin que nous puissions nous assurer que cela ne se reproduise pas », a de son côté insisté le chef de la diplomatie irlandaise, Simon Coveney. Pour rappel, l'affaire porte sur de gros versements qu’aurait effectués le Qatar pour influencer des décisions au sein de cette grande institution de l’Union Européenne.