Au Togo, jeudi plusieurs partis politiques et groupes de la société civile ont réaffirmé leur engagement à manifester ce vendredi et samedi contre la nouvelle constitution qui fait désormais passer le pays d'un régime présidentiel à un régime parlementaire. Depuis son adoption en mars dernier, la nouvelle constitution suscite une vive controverse dans le pays.

Présenté comme essentiel pour aboutir à un meilleur équilibre des pouvoirs, le changement de système est considéré par l'opposition et plusieurs autres partis politiques comme une manœuvre pour permettre au président Faure Gnassingbé de se maintenir encore plus longtemps au pouvoir et pourtant il est déjà à son quatrième mandat.

La réforme constitutionnelle introduite par le parti présidentiel, largement majoritaire supprime l'élection présidentielle au suffrage universel direct. La nouvelle constitution stipule que désormais le président de la république soit élu pour un mandat de 6 ans non renouvelable par les deux chambres du parlement réunies en congrès.

Selon les précisions du président de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale à l'assemblée nationale, Tchitchao Tchalim, une fois que le nouveau texte sera entré en vigueur, le chef de l'État sera pratiquement desinvesti de ses pouvoirs en faveur du président du conseil des ministres qui devient ainsi celui qui représente la république togolaise à l'extérieur et qui dirige effectivement le pays dans sa gestion quotidienne.