La maison d'Arlington, mémorial du général Robert E. Lee, confédéré le plus haut placé pendant la guerre civile américaine de sécession. Aujourd’hui, le manoir près de Washington d’un des esclavagistes les plus connus des Etats-Unis, ouvre ses portes et laisse résonner les voix des esclaves.
Construit par George Washington Parke Custis, le fils adoptif de George Washington, le manoir a été réhabilité pour rendre hommage à ceux qui autrefois y étaient réduits en esclavage. Il devait rouvrir au public en 2019, mais des retards et la pandémie de coronavirus ont prolongé sa fermeture.
"Avant la réouverture d'Arlington House, nous étions vraiment concentrés sur l'histoire de Robert E. Lee et de George Washington Parke Custis (beau-fils de George Washington, ndlr) et sur ce lien familial. (...) .Grâce à la réhabilitation, nous avons consacré des efforts, de l'énergie et des ressources pour comprendre comment mieux mettre en valeur l'histoire des esclaves." précise Aaron LaRocca, garde du parc national de la George Washington Memorial Parkway.
Avant les travaux, le manoir était comme une sorte de mémorial au premier président américain. Et parceque peu d'écrits sont consacrés aux populations asservies, les historiens à l’origine de la rénovation des lieux, ont dû faire face au manque d’archives en tentant de raconter l'histoire des esclaves de sud des Etats-Unis.
Alors que les États-Unis se débattent avec leur passé tragique et raciste, plusieurs statues du générale Robert E. Lee ont été renversées. Des discussions sont en cours au Congrès de l’Etat de Virginie, pour que le manoir qui porte le nom de l’esclavagiste soit renommé.