Le sud-africain de 56 ans a été sélectionné par les cinq jurés ce mercredi 03 novembre 2021 parmi 158 romans publiés au Royaume-Uni ou en Irlande entre le 1er octobre 2020 et le 30 septembre 2021.
« Je suis profondément et humblement reconnaissant », a déclaré l’écrivain sud-africain Damon Galgut le lauréat du prix Booker Prize. Finaliste trois fois, c’est cette année que Damon a remporté le plus prestigieux prix littéraire britannique. En succédant à l’Écossais Douglas Stuart, Damon empoche une récompense de 50’000 livres (environ 62’000 francs) ainsi que l’assurance d’une promotion internationale.
Lancée en 1969, le Booker Prize récompense le « meilleur roman écrit en anglais ». Cette année, l’œuvre promue, « The promise » est celle du Sud Africain Damon Galgut. Il y conte l’histoire post Apartheid d’une famille de fermiers blancs qui se disloque au fil d’une série d’enterrements exprimant le passage du temps. Le principal sujet abordé dans l’œuvre est l’usure du temps tant sur les systèmes politiques que sur les hommes. Pour, l’historienne Maya Jasanoff, présidente du jury, l’ouvrage est « un livre dense, avec une signification historique et métaphorique ». Elle a aussi relevé l’« originalité » et la «fluidité de voix incroyables». « Sunday Times », une revue sud-africaine s’est montrée étonné « de voir combien d’histoires Galgut parvient à mettre dans ce court roman ». Au cours d’une vidéo diffusée peu avant l’annonce des résultats, Damon a expliqué qu’il voulait montrer à travers ce livre l’inéluctable « passage du temps et ce qu’il fait à la famille, ce qu’il fait à la politique du pays et ce qu’il fait aux notions de justice ».
L’année de la littérature africaine
En recevant ce prix hier mercredi, Damon Galgut s’inscrit comme le deuxième africain a remporté un prix prestigieux de littérature au cours de cette année. Abdulrazak Gurnah, un britannique né à Zanzibar a lui aussi obtenu le prix Nobel de la littérature.
Damon Galgut a été sélectionné parmi six finalistes à savoir l’américaine Patricia Lockwood, avec l’ouvrage «No One istalking About This», Richard Powers avec «Bewilderment, Maggie Shipsteadpour «Great Circle» et l’écrivain sri lankais AnukArud pragasam, avec «A passage North », la Britannico-Somalienne Nadifa Mohamed pour «The Fortune Men».
Aretha OYOA