Le documentaire "Russians at War" d'Anastasia Trofimova, présenté à la Mostra de Venise, suscite une vive controverse en raison de son approche jugée trop complaisante envers les soldats russes en Ukraine.
Un regard controversé sur les soldats russes
La réalisatrice russo-canadienne a passé sept mois au sein d'un bataillon russe en Ukraine, recueillant des témoignages de soldats pour son film. Cette démarche a été vivement critiquée pour plusieurs raisons :
- Absence de représentation des crimes de guerre russes
- Manque de contexte sur la destruction en Ukraine
- Perspective jugée trop sympathique envers les envahisseurs
La défense de Trofimova
Face aux critiques, Anastasia Trofimova affirme :
- Avoir travaillé sans autorisation du Kremlin
- Vouloir montrer "l'ordinaire" des soldats russes
- N'avoir pas été témoin de crimes de guerre durant son séjour
Réactions de la communauté ukrainienne
Les cinéastes ukrainiens présents à Venise ont exprimé leur indignation :
- Olha Zhurba, réalisatrice, estime qu'il est trop tôt pour humaniser les agresseurs
- Darya Bassel, productrice, qualifie le film de "propagande russe de qualité"
Enjeux et perspectives
Ce documentaire soulève des questions cruciales sur :
- La représentation de la guerre dans les médias
- La responsabilité des artistes dans les conflits
- L'équilibre entre compréhension et dénonciation
La polémique autour de "Russians at War" illustre la sensibilité persistante autour du conflit en Ukraine et le rôle complexe du cinéma dans la représentation des conflits contemporains.
