Avec un cliché pris dans le lagon de Fakarava en Polynésie française sur lequel il immortalise une fécondation de mérou, le Français a ébloui le jury le 12 octobre.
C’est inédit dans ce concours de photographie animalière depuis sa création en 1964. Un français a reçu le titre. Son cliché, qui met en exergue une femelle mérou entourée de mâles en partie camouflés par un nuage d’œufs fécondé a séduit les jurés. L’image est autant exceptionnelle que la fécondation des mérous (poisson carnassiers) ayant lieu une seule fois l’année en juillet durant la pleine lune. Pour Rosamund Kidman Cox, l’image est d’une grande originalité : « l’image est surprenante, énergique, intrigante et possède une beauté provenant d’un autre monde. Elle capture également un moment magique -une création de vie vraiment explosive-laissant la fin de l’exode des œufs suspendus un instant comme un point d’interrogation symbolique ». Une interrogation qui va sans doute sur la question de la biodiversité aujourd’hui menacée.
Fruit d’un dur labeur dédié à la biodiversité
Durant cinq années, Laurent Ballesta et son équipe ont attendu l’instant qui leur permettra de décrocher le prestigieux prix de photographie. Un travail de persévérance. Sur les antennes de la BBC, le photographe a confié : « Nous avons plongé plus de 3000 heures pour saisir ce moment si particulier ». Avec cette image, Laurent souhaite sensibiliser sur l’importance de protéger la biodiversité. Il a d’ailleurs déclaré sur Paris Match « Je ne crois pas que l’on puisse protéger des choses que l’on ne connait pas. Il faut faire connaitre ces lieux. ». Une situation urgente quand on sait que 13 millions d’hectares de forêts sont abimés chaque année. Un million d’espèces animales risquent l’extinction et de nombreuses autres ont perdus 60% de leur population en 50 ans.
Aretha OYOA