C'est le 9 avril dernier que la plus haute juridiction de l'Arizona a estimé qu'une loi datant de plus de 160 ans et interdisant la quasi totalité des avortements pouvait encore s'appliquer aujourd'hui. Une décision qui va certainement susciter des profond débats sur le droit à l'avortement à quelques mois seulement de l'élection présidentielle.
La loi de 1864 interdit tout avortement dès le moment de la conception sauf si la vie de la mère est en danger. Le viol et l'inceste ne sont pas considérés comme des exceptions valables. Selon une décision de la cour suprême d'Arizona, cette loi de 1864 restée endormie pendant plusieurs années est désormais applicable.
Selon les estimations des juges, rien ne s'opposait à l'application de la loi de 1864 depuis que la protection constitutionnelle du droit à l'avortement a été annulée en 2022. Ce qui donne la latitude à chaque État américain de légiférer sur le sujet.
Le président américain Joe Biden a qualifié une telle loi de cruelle. Pour lui, cette décision est le résultat du programme extrême des élus républicains qui s'engagent à priver les femmes de leur liberté.
Kamala Harris, la vice-présidente américaine a annoncé qu'elle se rendrait le 12 avril dans le sud de l'Arizona pour une campagne relative à la liberté reproductrice et pourtant l'avortement a toujours été un cheval de bataille majeur des conservateurs américains.