Au Soudan, les combats ne faiblissent pas, alors que les pourparlers se poursuivent en Arabie saoudite

 Au Soudan, les combats ne faiblissent pas, alors que les pourparlers se poursuivent en Arabie saoudite

Trois semaines après le déclenchement de la guerre, les combats n’ont toujours pas cessé au Soudan, hier dimanche 7 mai. Durant ce temps-là, les émissaires de l’armée du général Abdel Fattah Al-Bourhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du général rival Mohammed Hamdan Daglo n’ont rien laissé filtrer quant à l’état des négociations pour un cessez-le-feu, menées sous l’égide de Riyad et de Washington, qui se sont ouvertes à Djedda, en Arabie saoudite, samedi. « La délégation de l’armée ne parlera que de la trêve et de comment la mettre correctement en œuvre pour faciliter les accès humanitaires », s’est borné à commenter pour l’Agence France-Presse (AFP) le général Nabil Abdallah, porte-parole des forces armées du Soudan (FAS). Les FSR, elles, n’ont rien dévoilé sur cette nouvelle médiation, après plusieurs cessez-le-feu brisés dans les secondes suivant leur annonce. L’Arabie saoudite et les États-Unis ont de leur côté « salu[é] » l’ouverture du dialogue, exhortant les belligérants à « s’impliquer activement », sans annoncer ni le début formel des pourparlers ni dévoiler leur teneur. Le responsable de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths, se trouvait également en Arabie saoudite dimanche. « Le but de sa visite est d’aborder les questions humanitaires au Soudan », a déclaré à l’AFP sa porte-parole, Eri Kaneko. Martin Griffiths doit s’entretenir avec les représentants des deux camps en marge de ces négociations menées sous l’égide des Saoudiens et des Américains, a assuré à l’AFP un responsable onusien sous couvert d’anonymat.