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Le Bangladesh traverse une crise politique majeure suite à la fuite de la Première ministre Sheikh Hasina et à l'intervention de l'armée dans la gouvernance du pays.
Fuite de Sheikh Hasina
Le 5 août 2024, Sheikh Hasina, Première ministre du Bangladesh depuis 2009, a fui la capitale Dacca en hélicoptère. Cette fuite précipitée est survenue alors que des milliers de manifestants prenaient d'assaut son palais, marquant la fin de ses 15 années au pouvoir.
Violences et bilan humain
Les jours précédant la fuite de la Première ministre ont été marqués par des violences sans précédent :
- Le 4 août : au moins 94 morts dans des affrontements à travers le pays
- Le 5 août : 66 personnes supplémentaires ont perdu la vie
- Bilan total : 366 morts depuis le début des manifestations en juillet 2024
Causes des manifestations
Les protestations, initiées par des étudiants, portaient sur plusieurs revendications :
- Opposition au système de quotas d'emplois publics favorisant les familles des vétérans de l'indépendance
- Chômage aigu des diplômés
- Demande de démission de Sheikh Hasina, accusée d'autoritarisme
Réaction de l'armée
Face à cette situation de crise, l'armée a pris les devants :
- Le général Waker-Uz-Zaman, chef de l'armée, a annoncé la formation d'un gouvernement intérimaire
- Des discussions sont en cours avec les partis d'opposition et la société civile
- Promesse de poursuivre en justice les responsables des violences
Mesures d'apaisement
Pour tenter de calmer la situation, plusieurs décisions ont été prises :
- Libération de toutes les personnes arrêtées lors des manifestations étudiantes
- Libération de Khaleda Zia, ex-Première ministre et cheffe de l'opposition, emprisonnée depuis 2018
Cette crise politique au Bangladesh marque un tournant majeur dans l'histoire récente du pays, avec la chute d'un gouvernement en place depuis 15 ans et l'intervention de l'armée dans le processus politique.
