Échange de prisonniers entre l'Iran et la Belgique : deux détenus permutés , un humanitaire belge libéré

Échange de prisonniers entre l'Iran et la Belgique : deux détenus permutés , un humanitaire belge libéré

L'humanitaire belge Olivier Vandecasteele, emprisonné en Iran pendant 455 jours, a été libéré hier vendredi 26 mai, à l'issue d'un échange de prisonniers entre Bruxelles et Téhéran. Arrêté le 24 février 2022 à Téhéran, cet otage belge de 42 ans avait été condamné pour « espionnage » et était, selon Bruxelles, au cœur d'« un chantage » et traité « de manière inhumaine ». Cependant il a été libéré donc au terme d'un accord d'« échange mutuel » de deux détenus, qui se trouvent actuellement dans le sultanat d'Oman, médiateur entre Téhéran et les pays occidentaux, a indiqué le ministère des Affaires étrangères de cet État arabe du Golfe. Dans le même temps, la télévision d'État iranienne a affirmé la libération par la Belgique du diplomate iranien Assadollah Assadi, qui n'avait rien d'un otage. Assadollah Assadi lui avait été condamné pour un projet d'attentat en France. En fin avril, la Belgique avait indiqué « examiner » la demande de Téhéran pour le transfèrement d'Assadollah Assadi, condamné à Anvers en 2021 à vingt ans de prison pour un projet d'attentat qui devait viser un rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, coalition d'opposants) en 2018 en France. Toutefois, c'est grâce au traité de transfèrement mutuel de condamnés signé en 2022 entre la Belgique et l'Iran et entré en vigueur le 18 avril qui a ouvert la voie à cet échange. Les otages français Benjamin Brière et Bernard Phelan sont rentrés à Paris.