France-Afrique, Uranium et Coopération : La Fin d'une Ère pour la France au Niger

France-Afrique, Uranium et Coopération : La Fin d'une Ère pour la France au Niger

Le Retrait du Permis d'Exploitation d'Imouraren

Le gouvernement nigérien a annoncé le retrait du permis d'exploitation de la mine d'uranium d'Imouraren à l'entreprise française Orano. Cette décision marque un tournant significatif dans les relations franco-nigériennes et dans la stratégie d'approvisionnement en uranium de la France.

Un Gisement Stratégique

Imouraren, considéré comme l'un des plus importants gisements d'uranium au monde avec des réserves estimées à 200 000 tonnes, représentait un atout majeur pour la France. Son exploitation, initialement prévue pour 2015, avait été reportée à plusieurs reprises.

Les Raisons de la Décision Nigérienne

La junte militaire au pouvoir au Niger, mécontente du calendrier d'exploitation jugé trop lointain, avait adressé un ultimatum à Orano le 11 juin. Insatisfaite des efforts fournis, elle a mis sa menace à exécution, reflétant les tensions croissantes entre le Niger et la France.

Impact sur l'Approvisionnement Français

Bien qu'Orano et le gouvernement français minimisent l'impact de cette décision, affirmant que "la sécurité d'approvisionnement n'est pas menacée", cette perte représente un coup dur pour la stratégie nucléaire française au Niger.

La Fin d'une Ère

Avec la fermeture de la mine de Cominak en 2021 et maintenant le retrait du permis d'Imouraren, il ne reste plus à Orano que l'exploitation du site d'Arlit, en fin de vie. Cette situation marque potentiellement la fin de la présence française dans le secteur de l'uranium au Niger.

Réorientation de la Stratégie Française

Face à ces difficultés, couplées à la chute des prix du minerai dans les années 2015-2016, la France a dû réorienter sa politique d'approvisionnement. Cependant, les sources alternatives restent limitées, posant de nouveaux défis pour la souveraineté nucléaire française.

Conséquences Géopolitiques

Cette affaire met en lumière les répercussions des changements géopolitiques sur le commerce de l'uranium. Elle souligne également la nécessité pour la France de diversifier ses sources d'approvisionnement et de repenser sa stratégie énergétique à long terme.