Hier n jeudi 24 avril, a eu lieu à la « Villa d’Accueil », la cérémonie d’installation d’un organe transitoire, chargé de ramener un peu de paix et de tranquillité dans ce pays miné, depuis des années, par des rivalités politiques byzantines, auxquelles viennent s’ajouter de la criminalité et des règlements de comptes au caractères maffieux.
Un peuple trahi, livré à lui-même et meurtri, comme certains pays d’Amérique latine
Si Haïti dans son histoire Haïti a toujours été considérée, comme le pays de l’espérance pour des noirs sortis de l’esclavage et de la colonisation ; avec la figure tutélaire de Toussaint Louverture, aujourd’hui, force est de constater que le visage et l’exemple que montre ce pays des caraïbes est pour le moins malheureux et, au-delà, désastreux pour l’avenir des populations noires africaines déplacées dans les iles, après des siècles d esclavage. On ne compte plus les crimes, les meurtres gratuits ou crapuleux commis dans ce pays, avec comme corollaire , une instabilité politique et économique chronique.
On pourra d’abord blâmer, les structures étatiques laissées par le colon français qui a ruiné, pour un bon moment, l’état haïtien, avec une dette coloniale , pour ne pas dire la rançon, estimée à plus de 100 milliards que les haïtiens ont été forcés de payer à la France pour recouvrer leur liberté. A cela on ajoutera volontiers la corruption des élites qui se servent d’Haïti comme un paillasson ; souvent avec la complicité de la France, nous parlons des Duvalier et de ses tontons macoutes, gangs luttant contre les aspirants à la liberté qui a fini sa vie bien au chaud en France. Et que dire du très controversé, Ariel Henry, qui a officiellement démissionné ; à Port-au-Prince et vit aux USA .
Effroyables bilan des violences a Haïti
Pour les experts de l’ONU, cela ne peut plus durer. Les chiffres font froid dans le dos : au moins 1550 personnes tuées , plus de 820 blessées, rien que entre janvier et mars 2024 . Quand aux déplacés, on compte près de 95 000 personnes qui ont fui Port-au-Prince. Haïti , qui s'est doté, de son Conseil Présidentiel de Transition de neuf membres , croise les doigts et espère enfin l’arrivée d’une ère nouvelle. Comme dit Hailé Pitin , ce haïtien enseignant, depuis exilé aux USA : « nous aimerions tous faire nos vies à Haïti ! Mais le climat de terreur qui y règne ne permet aucun espoir pour l’avenir »
Nous volons croire que ce fameux Conseil va ramener l’espoir aux milliers d’haïtiens plongés dans la stupeur et la violence des gangs barbares , d’un autre âge , qui massacrent avec des coutelas et des haches.