Des combats interethniques secouent depuis mercredi l’État indien de Manipur, au nord-est du pays et ont fait 54 morts, d'après un bilan rapporté hier samedi par l’agence de presse indienne PTI. La situation dans cet État frontalier de la Birmanie a dégénéré mercredi lors d’une manifestation de communautés tribales qui protestaient contre la demande des Meiteis, ethnie majoritaire dans le Manipur, de bénéficier de mesures de discrimination positive. Des centaines de militaires indiens ont été déployés sur place jeudi avec l’ordre de tirer à vue « dans les cas extrêmes » pour tenter de ramener le calme. Les autorités ont aussi coupé l’accès à internet et imposé un couvre-feu. Pour rappel, un premier bilan des affrontements jeudi faisait état de six morts mais l’agence indienne PTI en a dénombré samedi 54 en se fondant sur des données collectées auprès des morgues locales. Aucun bilan officiel n’a pour l’heure été rendu public par les autorités locales ou les forces de sécurité mais le ministre indien du Droit Kiren Rijiju a indiqué à la presse que « beaucoup de vies avaient été perdues » en marge de ces troubles. Jeudi, les forces de sécurité avaient fait usage de gaz lacrymogène à Imphal, la capitale de l’Etat, pour disperser les manifestants qui avaient, pour certains, incendié des voitures et des habitations.
