L’Espagne enquête sur la possible entrée de pétrole russe via des pays tiers

L’Espagne enquête sur la possible entrée de pétrole russe via des pays tiers

Le gouvernement espagnol a indiqué l’ouverture d’une enquête sur la possible entrée sur son territoire de pétrole russe via des pays tiers. « Face au moindre soupçon, il est nécessaire de vérifier » si « les produits importés proviennent bien de l’endroit indiqué ou bien d’un autre pays et s’il y a eu une irrégularité quelconque », a précisé dans un message transmis à l’Agence France-Presse la ministre de la transition écologique, Teresa Ribera. À contrario, l’Union européenne a interdit le 5 février l’importation de produits pétroliers russes sur son territoire, dans le cadre d’un nouveau paquet de sanctions adopté en réaction à l’offensive de russe contre l’Ukraine. Mais des experts et des responsables du secteur pétrolier soupçonnent Moscou, dont qui s’est tournée vers d’autres marchés, comme la Chine et l’Inde, de poursuivre l'exportation du pétrole dans l’UE à travers des pays tiers, où son origine est dissimulée. Ainsi, le quotidien espagnol El Mundo a accusé le Maroc, qui a, d'après lui, fortement accru ses importations de pétrole russe ces derniers mois tout en commençant à exporter du diesel vers l’Espagne. « Les premiers éléments » communiqués par les importateurs ont « montré que tout est apparemment en ordre et que les produits ne viennent pas de Russie, mais nous sommes vigilants et suivrons de près l’évolution de la situation pour corroborer cela définitivement », a insisté Teresa Ribera. Selon le ministère, madame Ribera va envoyer un courrier à Bruxelles pour réclamer la « mise en marche immédiate » d’une réponse européenne pour  « renforcer la traçabilité » du pétrole importé par l’UE avec l’obligation d’un certificat à la sortie des raffineries comme à la sortie des ports. « Il faut que ce certificat contienne tous les éléments : volume, date entre autres, garantissant que les importations » ne font pas l’objet de « sanctions », a insisté le ministère, appelant à « rester intransigeants dans l’application des sanctions ».