Pékin a organisé des exercices militaires à balles réelles pour clôturer trois jours d’exercices militaires en réponse à la rencontre entre la présidente de Taïwan et le président de la Chambre des représentants des États-Unis. Du 8 au 10 avril, le commandement militaire chinois « a accompli avec succès diverses tâches » de préparation militaire « autour de l’île de Taïwan avec l’exercice “Joint Sword” », a déclaré l’armée dans un message diffusé sur les réseaux sociaux. Elle a « testé de manière approfondie sa capacité de combat » interarmées « en conditions réelles », a ajouté le commandement chinois. Dénoncées par Taïwan et les États-Unis, qui ont inveité à la « retenue » tout en déployant un destroyer dans des eaux revendiquées par Pékin, ces manoeuvres qui ont mobilisé une dizaine de navires de guerre et près de 70 aéronefs ont reçu ce jour un soutien politique explicite de la Russie. « La Chine a le droit souverain de réagir (aux) actions provocatrices » de Washington, « notamment en conduisant des manoeuvres », a indiqué à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Toutefois, « l’indépendance de Taïwan et la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan s’excluent mutuellement », a dit Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lors d’un briefing régulier, jugeant nécessaire de s’« opposer fermement à toute forme de séparatisme pour l’indépendance de Taïwan ».
