Les autorités grecques ont décidé de prendre des mesures fermes contre l'occupation illégale des plages par les bars et restaurants côtiers. Cette initiative vise à préserver l'accès public aux littoraux, de plus en plus menacé par la prolifération de transats et parasols installés sans autorisation.
Un phénomène en expansion
Au fil des années, les habitants et touristes ont vu leur espace de baignade se réduire considérablement. En Macédoine centrale par exemple, certaines plages sont désormais envahies de transats installés jusqu'au bord de l'eau, en totale infraction avec la réglementation.
Nouvelles règles et surveillance renforcée
Pour endiguer ce phénomène, le gouvernement grec a mis en place de nouvelles mesures :
- Une distance minimale de 4 mètres doit être respectée entre les transats et la mer
- Lancement d'une application mobile permettant aux citoyens de signaler les infractions
- Renforcement des contrôles et des sanctions pour les établissements en infraction
L'efficacité de ces mesures semble déjà se faire sentir : en seulement deux mois, près de 6 000 signalements ont été enregistrés via l'application.
Les gérants de bars plaident leur cause
Face à cette offensive, les propriétaires d'établissements de plage se défendent. Ils pointent du doigt la lenteur administrative pour l'obtention des autorisations nécessaires. Sofia Papagiannidou, gérante d'un bar de plage, témoigne : "Nous attendons toujours que l'État nous délivre le permis, mais la saison touristique a déjà commencé". Cette situation met en lumière le délicat équilibre à trouver entre le développement économique lié au tourisme et la préservation du patrimoine naturel grec. Les autorités devront concilier ces intérêts divergents tout en garantissant l'accès libre aux plages, un droit fondamental en Grèce.
L'enjeu est de taille pour ce pays dont l'économie dépend fortement du tourisme. La réussite de cette politique pourrait servir d'exemple à d'autres destinations méditerranéennes confrontées à des problématiques similaires.