Le général nigérien Abdourahamane Tiani s'est rendu jeudi après-midi au Burkina Faso pour sa première visite officielle depuis sa prise de pouvoir en tant que président de la junte nigérienne du CNSP. Accueilli par le capitaine Ibrahim Traoré, les deux dirigeants ont discuté de la menace jihadiste qui sévit au Sahel, en Afrique de l'Ouest, et plus particulièrement dans la zone des « trois frontières » entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Une alliance stratégique pour combattre le terrorisme
Au terme de leur rencontre, les deux chefs d'État ont réaffirmé leur engagement à unir leurs forces pour lutter contre le terrorisme dans la sous-région. Cette alliance stratégique intervient alors que la menace terroriste est de plus en plus prégnante dans la zone des « trois frontières », où les groupes armés jihadistes multiplient les attaques contre les populations civiles et les forces de sécurité.
Le Burkina Faso et le Niger ont déjà fait face à plusieurs attaques terroristes ces dernières années, qui ont fait des centaines de morts. En unissant leurs forces, les deux pays espèrent mieux coordonner leurs actions et renforcer leur capacité à contrer la menace terroriste.
Un enjeu régional majeur
La lutte contre le terrorisme au Sahel est un enjeu régional majeur, qui mobilise de nombreux acteurs internationaux. Les pays de la région ont ainsi créé en 2014 le G5 Sahel, une alliance militaire destinée à lutter contre les groupes armés jihadistes. Cette alliance est soutenue par la France et d'autres pays occidentaux, qui fournissent une aide militaire et financière pour renforcer les capacités des forces de sécurité locales.
Cependant, malgré ces efforts, la situation sécuritaire reste préoccupante dans la région. Les groupes armés jihadistes continuent de mener des attaques meurtrières, faisant peser une menace constante sur les populations civiles et les forces de sécurité. L'alliance entre le Burkina Faso et le Niger constitue donc une étape importante dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, mais elle ne pourra être efficace que si elle est soutenue par l'ensemble des acteurs régionaux et internationaux concernés.