Le gouvernement allemand a adopté, hier 5 juillet au matin, le projet de budget 2024. Après des années de dépenses exceptionnelles, liées à la crise sanitaire et aux conséquences énergétiques de l'invasion russe. De ce fait, rarement l'adoption d'un budget aura été si conflictuelle au sein d'une coalition allemande. Toutefois, le ministre des Finances, dont le parti centriste FDP ferraille pour les réductions d'impôts et l'équilibre budgétaire s'est finalement imposé face à ses collègues Verts aux multiples projets coûteux afin d'accélérer la transition énergétique. Par conséquent, Berlin rentrera l'année suivante dans les clous prévus par la Constitution, avec 16 milliards d'euros de nouvelles dettes pour un volume budgétaire total de 445 milliards d'euros. En clair, c'est la fin du « quoi qu'il en coûte ». Ainsi, chaque ministère devra diminuer ses dépenses de 3,5 milliards pendant les années à venir. Excepté la Défense dont le budget augmente de 2 milliards. L'Allemagne, assure Berlin consacrera dont 2% de son PIB aux dépenses militaires, comme promis à l'Otan.
