Mardi 30 avril 2024, des 6 heures, , l’institut d études politiques , IEP sciences po de Strasbourg est elle aussi bloquée.
Ce qui se passe à Strasbourg est loin d’être anecdotique. On peut voir dans ce mouvement, la naissance d’une contagion, qui risque d’entrainer tous les établissements sciences po en grève et , surtout gangrener tout le milieu universitaire. Pour le moment en dehors de ce mouvement tout semble calme. En dehors de L’université de la Sorbonne, à Paris, qui a elle aussi été occupée et évacuée de force par la police.
Comme un air de déjà vu : des drapeaux, des mégaphones et des points levés !
La décision est d’abord une manifestation de leur étonnement et de leur déception devant la condamnation unanime et globale des crimes abjects commis par le mouvement HAMAS à GAZA et la relative indignation que suscitent les milliers de crimes d’enfants , de civils et de femmes perpétré par le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou qui , par sa brutalité a pris la vie d’au moins 30 000 palestiniens . Ceci dans un silence quasi assourdissant, sans parler des justifications « brandissant le droit d’Israël a se défendre. « Le pire clame, Isabelle une blonde au yeux bleus, qui ne décolère pas, c’est la livraison des armes les plus sophistiquées à Israël pendant qu’ils tuent et bombardent , sans discriminer hôpitaux, les centres de distribution de nourriture » Un autre étudiant ajoute amer : « il nous est difficile de comprendre cela ; comment le monde peut il accepter cela, sans réagir »
Silence de la direction de l’IEP ?
Ils en veulent aussi à leur direction, et ont donc décidé de le s’unir et d’agir pour le faire savoir. Ils dénoncent une institution « complice du génocide » à Gaza et contestent la criminalisation des mouvements pour la paix. Ils dénoncent cette bonne conscience et ont décidé de tout faire pour faire entendre les voix qui dénoncent le génocide et le racisme en Palestine »
Alors ils avertissent : « Nous avons alerté la direction, et jusqu’à nos jours, aucune réponse. Nous avons donc décidé d’agir, même si cela reste symbolique. Pas donc de quoi décourager les militants et militantes des mouvements Sciences pro Palestine et du comité Palestine Unistras . Ils expliquent :
« C’est une coordination inter-IEP, pendant des mois notre mobilisation a été pacifique, on a essayé de parler mais nous n’avons pas eu de réponse satisfaisante de la part de la direction, donc nous passons au blocage. »
Confusion et cynisme des autorités et des médias aux ordres
Les étudiants en veulent aussi a la direction de leur établissement, qui veut les bâillonner. Ils évoquent et condamnent fermement la position du président de l’Université de Strasbourg, Michel Deneken, qui confondrait sciemment, selon eux antisionisme et antisémitisme : « Bien entendu que nous sommes contre l’antisémitisme et contre toute forme de racisme, mais soutenir la Palestine, ça ne signifie pas être antisémite, au contraire. Nous savons que des médias veulent nous faire passer pour des antisémites que nous ne sommes pas ; Nous sommes pour la paix et la justice, voila notre combat. Il est légitime et universel. Nous sommes du bon coté de l’histoire, pas eux ! »