Sur l’éducation, les changements promis par Elisabeth Borne ont été suspendus au « pacte enseignant »

Sur l’éducation, les changements promis par Elisabeth Borne ont été suspendus au « pacte enseignant »

La première ministre a redit les engagements plusieurs fois répétés ces dernières semaines par le président français, Emmanuel Macron et le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye. Elle a insisté notamment sur les remplacements de courte durée dans le second degré, qui « seront effectués dans l’établissement », ainsi que le travail sur les savoirs fondamentaux grâce à l’heure de soutien en mathématiques et en français créée en 6e. Ce soutien sera « généralisé à l’école primaire », a annoncé la locataire de Matignon. Ces « transformations » que promet le gouvernement sont cependant toutes suspendues au « pacte enseignant », principal vecteur de financement des promesses de l’exécutif. Le remplacement de courte durée et le soutien en mathématiques et en français font, en effet, partie des missions proposées aux professeurs dans le cadre de ce nouveau dispositif. Le « pacte » est toutefois basé sur le volontariat et a suscité le refus unanime de l’ensemble des organisations syndicales et d’une partie de la profession en ce qu’il alourdit un temps de travail déjà important. Le gouvernement ne sait pas estimer, à l’heure actuelle, combien d’enseignants accepteront d’assurer ces missions supplémentaires dans le cadre du « pacte » et peut donc difficilement assurer qu’elles seront effectives.