Dimanche 19 mai, l'armée congolaise a annoncé avoir déjoué une tentative de coup d'État à Kinshasa, selon une déclaration lue par le porte-parole des FARDC à la télévision nationale. La situation est sous contrôle, selon les autorités congolaises.
Auteurs présumés
Le porte-parole de l'armée a affirmé que plusieurs Américains, dont "deux Blancs", et un Congolais "naturalisé britannique", figuraient parmi les auteurs de la tentative de putsch déjouée. Une quarantaine d'assaillants ont été arrêtés tandis que quatre autres, dont leur chef, "un certain Christian Malanga, un Congolais naturalisé américain", ont été "neutralisés définitivement" (tués) par les forces de sécurité.
Christian Malanga, le meneur présumé
Christian Malanga, âgé de 41 ans, est un membre de la diaspora congolaise, entrepreneur et homme politique. Il est le fondateur du Parti congolais uni (UCP) et président du mouvement "Nouveau Zaïre".Né à Kinshasa en 1983, sa famille a fui le pays pour l'Afrique du Sud puis les États-Unis en 1998. Après des études et des activités entrepreneuriales aux États-Unis, il est rentré en RDC en 2006 pour son service militaire. Officier de l'armée congolaise, il a ensuite créé une entreprise et s'est lancé en politique, candidatant aux législatives de 2011 avant d'être arrêté et détenu.Dans une vidéo de l'attaque, Malanga se présente à la tête de soldats de la diaspora, dénonçant la gestion du président Félix Tshisekedi et du vice-Premier ministre Vital Kamerhe.
Implication d'étrangers
Selon le porte-parole de l'armée, des étrangers étaient impliqués dans la tentative de coup d'État, sans préciser leur nationalité. Des rumeurs et images circulant sur les réseaux sociaux suggèrent la présence d'Américains parmi les assaillants.L'ambassadrice des États-Unis à Kinshasa, Lucy Tamlin, s'est dite "très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains prétendument impliqués" et a assuré la coopération de son pays dans les enquêtes