Tollé après les paroles de l'ambassadeur de Chine sur les États de l'ex-URSS : Paris fera des "mises au point très fermes"

Tollé après les paroles de l'ambassadeur de Chine sur les États de l'ex-URSS : Paris fera des "mises au point très fermes"

Le ministère français des Affaires étrangères a reçu, hier lundi 24 avril, l'ambassadeur de Chine en France. C'était l'occasion de faire de "mises au point très fermes" après ses propos sur la souveraineté des anciens pays du bloc soviétique, a-t-il annoncé à l'AFP. "Un entretien entre le directeur de cabinet et l'ambassadeur de Chine a été l'occasion de mises au point très fermes", a-t-on précisé au ministère. "Cet entretien était prévu" avant les déclarations de l'ambassadeur vendredi. Toutefois, l'ambassadeur chinois en France, Lu Shaye, interrogé sur la chaîne d'informations LCI concernant la province ukrainienne de Crimée annexée depuis 2014 par Moscou, a nié vendredi soir la souveraineté d'ex-Républiques soviétiques, suscitant un tollé, d'autant plus fort que la Chine est perçue comme un soutien de fait de la Russie qui a envahi l'Ukraine en février 2022. Ainsi, les pays de l'ex-URSS "n'ont pas le statut effectif dans le droit international parce qu'il n'y a pas d'accord international pour concrétiser leur statut de pays souverain", avait-il dit. Ces déclarations ont provoqué une levée de bouclier dans les États concernés à commencer par les États baltes, membres de l'Union européenne et de l'Otan, qui "ont convoqué" ce jour les ambassadeurs chinois dans leurs capitales respectives pour "demander une clarification". Pékin a essayé d'apaiser la situation hier en assurant respecter le "statut d'État souverain" des pays de l'ex-URSS nés après la dissolution de l'Union soviétique fin 1991.