Les efforts pour plafonner les prix de l'énergie n'y feront rien. L'inflation restera élevée les deux prochaines années en Allemagne. C'est le message de deux dirigeants dans les médias allemands alors que la première économie d'Europe fait face à un taux d'inflation jamais vu depuis les années 1950. De quoi justifier à leurs yeux le resserrement monétaire de la Banque centrale européenne qui a promis de hausser ses taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation. Les sociétés continueront de passer cette croissance, leurs clients au moins jusqu’en 2024. De quoi justifier le maintien de la hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), répond en écho Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. Celle qui appartient au camp des faucons de la BCE défend un resserrement prolongé de la politique monétaire de l'institution bancaire européenne. La semaine dernière, l'institution de Francfort a souligné que la hausse des prix au niveau de la zone euro va rester au-dessus de son objectif de 2 % pendant trois ans. Par conséquent, il ne faut pas s'attendre de sitôt à ce qu'elle relâche la pédale de frein. La décision a été conspuée du côté de l'Italie, mais face à ces réactions, la BCE doit résister à la pression politique, prévient le membre du directoire de la BCE.