Le président de la Chambre des représentants en Libye, Aguila Saleh, pose ses conditions pour la reprise de la production pétrolière bloquée depuis plus de trois semaines. Il a assuré à Richard Norland, l'ambassadeur et envoyé spécial américain en Libye, que les champs et les terminaux pétroliers seront réouverts une fois qu’un mécanisme de répartition équitable des revenus pétroliers sur toutes les régions du pays sera installé.
Malgré les pressions américaines, une reprise de la production pétrolière, bloquée depuis trois semaines, ne semble pas à l'ordre du jour en Libye. Dans l'état actuel des choses, le camp de l'Ouest libyen s'oppose à la distribution de la fortune générée par le pétrole. Quant à l'Est, il utilise, comme d'habitude, ce nerf de la guerre pour exercer des pressions et obtenir gain de cause.
Depuis le 17 avril, des tribus fidèles au gouvernement de Fathi Bachagha, bloquent la production pétrolière. La raison est le non payement des salaires.
Le gouvernement Dbeibah, a suspendu depuis plusieurs mois les salaires des employés du secteur public au Sud et à l'Est comme ceux de l'armée nationale libyenne, dirigée par Khalifa Haftar, en contradiction avec l'accord de Genève.
Le Premier ministre Bachagha, désigné par le Parlement pour remplacer son adversaire sortant, a présenté un projet dont l'estimation est de 95 milliards de dinars, soit plus de 18 milliards d'euros pour cette année.
Une séance parlementaire dédiée à ce sujet a eu lieu à Tobrouk, en présence d'une quarantaine de députés. Toutefois il sembe très difficile d'obtenir le chorum en raison des profondes divisions réapparues pour la quête du pouvoir.
Suzanne EFFA