Économie : Le Sri Lanka n’a pratiquement plus de pétrole ni de devises pour acheter des aliments

Économie : Le Sri Lanka n’a pratiquement plus de pétrole ni de devises pour acheter des aliments

Le pays est à court d'essence et de gazole, a annoncé samedi 25 juin le ministre de l'Énergie, s'est excusé auprès des automobilistes pour l'aggravation de la crise du pétrole. L'unique raffinerie du pays a fermé par manque de pétrole brut. Le pays fait face la pire crise économique de son histoire, et n'a plus assez de réserves de change pour financer les produits les plus essentiels comme les aliments, le pétrole et les médicaments.


Le ministre de l'Énergie sri-lankais Kanchana Wijesekera, a fait savoir que les livraisons pétrolières attendues la semaine dernière n'ont pas été livré et même celles de cette semaine. Les causes avancées sont des raisons bancaires.

Le ministre a ajouté que la société publique Ceylon Petroleum Corporation (CPC) était incapable de dire à quand la prochaine livraison. La compagnie a également fermé son unique raffinerie par manque de pétrole brut.

Les quelques stocks d'essence encore disponibles seront distribués avec parcimonie : les transports publics et la fourniture d'électricité seront prioritaires, a ajouté le ministre.

À cause de cette crise énergétique, le gouvernement sri-lankais a également fermé pour deux semaines certaines institutions publiques jugées non essentielles, comme les écoles. Plusieurs hôpitaux ont licencié du personnel à cause des restrictions d'essence.

Depuis plusieurs mois, le pays fait face à une dette publique colossale, qui se monte à 51 milliards de dollars, et que le Sri Lanka est incapable de rembourser. À court de devises étrangères, le pays ne peut plus approvisionner sa population. Il est aujourd’hui en train de négocier avec le FMI un possible renflouement.

 

Suzanne EFFA