L’exploration de gaz au large du sud de Liban a pu enfin commencer. Le Qatar est entré, hier dimanche 29 janvier, comme le Français TotalEnergies et l'Italien ENI dans le consortium chargé d’exploiter cette zone maritime à la limite avec l’Israël. De ce fait, le Qatar va détenir 30% des parts dans ce consortium, contre 35% pour TotalEnergies et 35% pour ENI. L’émirat du golfe prend la place du russe Novatek qui s’est retiré du projet en 2022. L’implication du Qatar a apporté non seulement un soutien financier à ce projet, mais elle constitue surtout une garantie politique, notamment en raison des liens existants entre le Qatar et les pays occidentaux et même l'Israël, a estimé l'expert en énergie Naji Abi Aad questionné par l’AFP. L’exploration pourra donc commencer dans le champ potentiel de Cana, dont une partie se situe dans les eaux territoriales d'Israël. L’État hébreu touchera une compensation financière selon un accord signé l’an dernier avec le Liban après une longue médiation américaine. D'après le PDG de TotalEnergies, le processus d'exploration devrait se terminer dans environ un an. Une éventuelle découverte de gaz constituerait une bouffée d'espoir pour le Liban plongé dans une crise économique sans précédent. Cependant le pays devrait attendre plusieurs années avant le lancement de la production.