Le Liban est constamment ouvert aux ingérences étrangères, encouragées par son système politique basé sur une répartition confessionnelle des hautes fonctions de l’Etat.
Chaque communauté religieuse recherche des appuis au-delà des frontières. Les chiites se tournent vers l’Iran, les sunnites vers l’Arabie saoudite et les chrétiens vers les pays occidentaux. La nature du système politique libanais offre aux diplomates étrangers une grande marge d’ingérence dans les affaires internes du pays.
Qu’ils soient arabes, occidentaux ou asiatiques, ces diplomates utilisent les réseaux sociaux comme instrument de communication privilégiés. Les plateformes digitales et plus particulièrement Twitter, ont une place centrale dans la stratégie de communication des diplomates étrangers en poste au Liban. Il suffit de consulter la plateforme de l’oiseau bleu pour réaliser combien les ambassadeurs et autres représentants étrangers sont actifs, attirent de nombreux abonnés et suscitent des réactions.
Le diplomate d’Arabie saoudite à Beyrouth, Walid Boukhari, est en tête du classement avec 130 000 abonnés, loin devant le représentant de la République islamique d’Iran Moujtabi Amani avec 6 000 fans. Au niveau des comptes des chancelleries occidentales, celui des États-Unis occupe la première place avec 74 000 abonnés alors que la France au Liban, la page animée par l’ambassade de France, compte 25 000 abonnés.