La Chine a indiqué le dépôt d'une procédure auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les États-Unis pour leurs restrictions aux exportations de semi-conducteurs, accusant Washington de mettre en péril les chaînes mondiales de ravitaillement. Pour cause, en octobre dernier, les États-Unis, par rapport à la «sécurité nationale» avaient annoncé de nouveaux contrôles à l'exportation visant à limiter la capacité de Pékin à acheter et fabriquer des puces haut de gamme «utilisées dans des applications militaires». La prétention de Washington était de compliquer le développement par Pékin de sa propre industrie des semi-conducteurs. Ces derniers font l'objet d'une féroce bataille entre les deux puissances économiques pour la domination technologique. Les États-Unis accusent régulièrement la Chine d'espionnage industriel et de menaces à sa sécurité nationale. Les différends sont nombreux entre les deux pays: déséquilibre des relations commerciales, situation à Hong Kong, relations américaines avec Taïwan, droits humains ou encore rivalité technologique. Pour rappel, lors d'un sommet du G20 à Bali en Indonésie en novembre dernier, les présidents chinois Xi Jinping et américain Joe Biden se sont engagés à améliorer les relations bilatérales. Quelques jours avant l'annonce des États-Unis sur les semi-conducteurs en octobre, le ministère américain de la Défense avait placé sur liste noire 13 nouvelles entreprises chinoises, au nom de leurs liens supposés avec les forces armées de leur pays. Leader mondial des drones, DJI était la plus connue des compagnies visées.