Une air froide a soufflé sur les Bourses hier vendredi 10 mars, -3% à la fermeture à Hong Kong, par exemple. En Europe, les titres bancaires ont été particulièrement affectés. À Francfort, la Deutsche Bank a perdu 10% peu après l'ouverture. Au même moment, à Paris, les titres des banques chutaient de 5%. Ce vent vient de l'Ouest : jeudi, les quatre plus grandes banques américaines ont perdu 52 milliards de dollars en Bourse. Le principal élément déclencheur de ces déboires: les difficultés de SVB Financial, un établissement de la Silicon Valley dans la tourmente.Toutefois, mercredi soir, cette banque proche des milieux de la tech a indiqué qu'elle allait essayer de lever plus de deux milliards d'argent frais et qu'elle avait vendu pour 21 milliards de dollars de titres financiers. Une opération qui lui a fait perdre 1,8 milliard de dollars. De ce fait le titre a dévissé de plus de 60%. De quoi tirer les titres d'autres banques sur les Bourses américaine et européennes à la baisse. D'après un spécialiste, le problème, c'est que SVB fait principalement affaire avec les secteurs du capital-risque et du capital-investissement. Pourtant, le secteur traverse une mauvaise passe du fait de la hausse des taux d'intérêt. Il lui faut de l'argent frais. Et pour faire face à ces retraits, SVB a un besoin rapide de liquidité, ce qui n'est sans doute pas fini ; pas aux yeux de S&P Global Ratings, en tout cas, qui a abaissé la note de la dette de l'entreprise